Dans les forêts mythiques des années 1800, les luthiers de la Colonie de la baie du Massachusetts fabriquaient des violons et des archets. Acajous anciens, copeaux d’érable, résine d’ambre de pin, noyer vieilli et recettes secrètes de vernis. 

Notes d’accompagnement :

« La Nouvelle-Angleterre est caractérisée par cette juxtaposition du charmant et du grandiose. Tout comme dans le paysage de la terre ancestrale de ceux qui l’habitent (l’Angleterre, l’Irlande et l’Écosse), les collines ne sont peut-être pas imposantes, mais elles sont majestueuses. Il n’y a ni Himalaya, ni Rocheuses, ni Grands Lacs, ni grandes tranchées. 

Pourtant, d’abondantes histoires folkloriques hantent le paysage. Les grottes sont habitées par des sorcières, les vallées par des dieux protecteurs. Si l’échelle du terroir n’est pas vaste, son pouvoir évocateur l’est certes.

Quelque chose de magique se réfugie dans les forêts de la Nouvelle-Angleterre. Depuis si longtemps, elles constituent le terrain de jeu des autochtones, des Vikings, des poètes, des ermites et des rêveurs. Ces forêts renferment les réflexions d’Emerson et la mémoire de l’aventure de Thoreau.

L’enchantement de la forêt du Massachusetts dans la région du fleuve Connecticut a également fourni à l’Amérique une ressource tangible : du bois pour fabriquer, entre autres, des instruments de musique. Jusqu’au début du XIXe siècle, notre jeune nation dépendait naturellement des importations pour de nombreux articles, y compris les instruments. Même la musique que nous composions et jouions était influencée par l’Europe. Tout cela a changé dans les ateliers de lutherie du Fleuve Connecticut, où les premiers instruments américains ont été conçus. Étaient-ils les seuls instruments dont nous avions besoin pour créer notre propre lexique musical ? Bien sûr que non, mais j’aime penser que la magie distillée de notre érable, de notre chêne, de notre pin et de notre résine a contribué à ouvrir l’esprit des musiciens américains. Au cours des 200 années qui ont suivi, les Américains ont produit de la musique de classe mondiale : jazz, blues, country, folk, rock’n’roll, hip-hop, et une partie de la musique classique la plus avant-gardiste du XXe siècle.

Bowmakers, un parfum totalement boisé, rappelle l’ouverture d’un étui à violon.

On y trouve la gomme-laque chaude ainsi que la résine et la luxuriance de l’acajou et de l’érable ronceux. Une froideur du vent passant à travers les bouleaux englobe la composition, alors que le sous-bois, légèrement humide et noirci, persiste en notes de fond. Riche et direct, certains le trouveront masculin, mais il peut être porté par n’importe qui.  » — D.S.

Notes : vernis pour violons, acajou, accord de plein air, résine d’ambre de pin, bois d’érable, cyprès, résine d’arbre épicée, cèdre, mousse