Le surréalisme embouteillé. 

En 1967, René Magritte, l’artiste surréaliste, offre au monde l’une de ses dernières œuvres : L’art de vivre. 

Dûment étonnante et fantaisiste, l’œuvre met au premier plan un homme vêtu d’un complet banal de couleur bleu marin. Mais l’homme n’a pas de tête. À sa place, on retrouve une gigantesque boule orange flottant non loin du cou et renfermant un visage à l’expression ambiguë.

Opus XV, jouant avec la notion de parfums « bleus », c’est-à-dire des parfums avec des personnalités décidément conventionnelles, tout comme l’homme vêtu d’un complet dans L’art de vivre, se manifeste d’emblée avec un éclat candide de mandarine. D’étincelantes notes de poivre rose attirent l’attention, alors que les notes de cassis confèrent une certaine acerbité à l’ouverture. Toutefois, très bientôt, la composition change de direction. 

Les tons sensuels de l'ambre se lient à la mandarine. Les copeaux de chêne introduisent l'aspect boisé. Et avant que nous ne nous situions, l'oud s'empare de nous et nous tient dans son envoûtement hypnotique.

L'union du réel et de l'irréel, la dichotomie de l'impossible et du mondain – l’idée surréaliste que la vie n'est jamais vraiment ce qu'elle semble être. La rencontre du feu et du crépuscule, de la mandarine juteuse, de l'ambre grandiose et de l'oud sombre, King Blue est une forêt onirique.

Notes : mandarine, cassis, poivre rose, encens, ambre, bois de santal, bois de chêne, patchouli, oud argenté, cuir